Guadeloupe

L’érosion côtière en Guadeloupe est un phénomène préoccupant qui affecte particulièrement les côtes basses sableuses et les falaises composées de roches meubles. Depuis les années 1950, environ un tiers des côtes basses sableuses de la Guadeloupe montrent une tendance à l’érosion. Les cyclones, fréquents dans cette région, peuvent provoquer des reculs soudains du trait de côte. Par exemple, sur la plage du Bois Jolan à Sainte-Anne, le trait de côte a reculé de plus de 50 mètres.

Martinique

En Martinique, l’érosion côtière est également un problème majeur. Chaque année, la mer gagne en moyenne un mètre sur le littoral martiniquais. Certaines plages ont perdu jusqu’à 120 mètres de largeur depuis le XVIIIe siècle. Les activités humaines, telles que le prélèvement de sable et l’urbanisation, accentuent ce phénomèn. Dans la commune du Prêcheur, l’érosion spectaculaire a poussé les habitants à chercher des solutions pour lutter contre la progression de la mer.

Perspectives pour les années à venir

Guadeloupe

Les perspectives pour la Guadeloupe sont inquiétantes. Le changement climatique, avec l’élévation du niveau de la mer et l’augmentation de la fréquence des événements extrêmes, va probablement aggraver l’érosion côtière. Les écosystèmes côtiers, tels que les récifs coralliens et les mangroves, jouent un rôle crucial dans la protection contre l’érosion, mais ils sont également menacés par les pressions humaines et naturelles.

Martinique

En Martinique, les conséquences de l’érosion côtière sont également alarmantes. Les habitants vivant sur le littoral sont de plus en plus contraints de se replier à l’intérieur des terres. Les activités humaines implantées sur cette bande de terre littorale sont confrontées à des défis croissants. Les solutions envisagées incluent la végétalisation des côtes avec des espèces endémiques pour retenir le sable.

Exemples de mesures de protection

Guadeloupe

À Sainte-Anne, des solutions fondées sur la nature ont été mises en place pour lutter contre l’érosion des côtes. La mairie a renforcé le linéaire boisé et planté des espèces arborées indigènes pour protéger les sols et créer un corridor biologique. Ces actions ont conduit à un ralentissement du recul du trait de côte et à un retour de la biodiversité.

Martinique

Au Prêcheur, la végétalisation des côtes avec des plantes telles que le raisinier bord de mer et l’aloé vera a été utilisée pour lutter contre l’érosion. Ces plantes, grâce à leur densité végétale et leur système racinaire, retiennent le sable et protègent le littoral.


L’érosion des plages en Guadeloupe et en Martinique est un défi majeur qui nécessite des actions concertées pour protéger ces territoires. Les solutions fondées sur la nature et la sensibilisation des populations locales sont essentielles pour préserver ces précieux littoraux.