Originaire de Fort-de-France en Martinique, le groupe Malavoi tire ses racines de la richesse musicale de cette île. Son succès réside dans la revitalisation habile de genres traditionnels tels que les biguines, mazurkas et quadrilles, fusionnés avec des influences contemporaines telles que la salsa, le Latin jazz et la musique cubaine. L’identité unique du groupe est accentuée par l’ajout d’une section de cordes, apportant une dimension distinctive à leur sonorité.

À ses débuts, le groupe se composait de quatre violonistes, Mano Césaire, Jean-Paul Soïme, et Christian de Negri, d’un batteur Denis Dantin, et d’un bassiste Marcel Rémion. Au fil des ans, la composition du groupe a évolué pour inclure généralement trois ou quatre violons, un violoncelle, un chanteur, deux choristes, et une section rythmique composée de claviers, basse, batterie et percussions.

Malavoi est renommé pour ses collaborations avec des figures majeures de la musique caribéenne, notamment Dédé Saint Prix, Kali, Tanya Saint-Val, Édith Lefel, Beethova Obas, Alan Cavé et la journaliste Marie-José Alie, parmi d’autres.

Les chanteurs emblématiques de Malavoi comprennent Raphaël Rimbaud, Ralph Thamar, Paulo Rosine et Pipo Gertrude. Le groupe a donné naissance à des projets dérivés tels que Fal Frett et Palaviré.

En 1992, l’honneur a souri à Malavoi lors de leur performance à l’Élysée devant François Mitterrand et son invité, Abdou Diouf, Président du Sénégal. En 1998, Jean Jacques Goldman a collaboré à l’album « Marronage ».

De la période des années 1970 aux années 1990, Malavoi, aux côtés de Kassav’, a émergé comme l’un des groupes phares des îles Martinique et Guadeloupe, attirant des foules enthousiastes, même dans des endroits éloignés tels que le Japon. Le groupe a été invité à participer à divers festivals, dont le prestigieux Jazz à Vienne.

Crédit image : ©Lucien Lonete

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